Nous mettons à l'honneur le photographe scandinave Anker Spang-Larsen (1917-2003)
Anker Spang-Larsen est né le 8 avril 1917 à Copenhague, d'un père architecte et d'une mère au foyer. Issu d’une famille aisée, il aura sept frères, dont six décèderont pendant l'enfance. Seul Bent, photographe également, survécut.
Étudiant à la Old Hellerup Gynmasium, près de Copenhague, Anker Spang-Larsen se lie d’amitié avec les artistes Asger Jorn et Claus Friis. Il commence des études d'archéologie qui s'interrompent pendant la Seconde Guerre Mondiale. Résistant, il est arrêté à Copenhague par la Gestapo. Grâce à l’intervention du « BOPA » (mouvement communiste et antifasciste danois), il est sauvé et expatrié en Suède. Il part ensuite pour l'Angleterre, puis pour les États-Unis où il suit une formation de photographe à l’École Militaire de New York pour devenir photographe de guerre. Il accompagnera ainsi l'armée américaine en Italie, pays qu’il remontera.
En 1947, Anker Spang-Larsen vit à Paris et rencontre sa première épouse, Georgette Declercq. Il devient critique d'art et poursuit ses activités de photographe et d’illustrateur. Il réalise de nombreux clichés de sa femme, de ses deux enfants (Marc et Anne), et d'amis comme Michel Simon, Henri Cartier-Bresson, Marie Laurence Schakmundes et Piotr Kowalski.
Photographe réputé dans les années 1950, Anker Spang-Larsen expose, entre autres, à la Galerie Messages à Paris, et surtout au Museum of Modern Art de New York en 1953, lors de l’événement "Postwar European Photography", aux côtés des plus grands : David Moore, Robert Frank, Sabine Weiss, Otto Steiner, Edouard Boubat, Brassai, Willy Ronis, Izis, Henri Cartier Bresson, Robert Doisneau ou encore Bill Brandt.
Proche des surréalistes et du mouvement Cobra, il expose en France et à l'étranger, en particulier dans son pays natal, où Il participera à l'exposition "Den Frie" avec cinq photographes, de 1956 à 1958, à Copenhague. Il présente également ses oeuvres au fameux Charlottenborg (Copenhague), en 1959, avec des photographes danois de renom tels Jesper Høm, Jørn Freddie.
Durant ces années, il illustre diverses publications comme le périodique américain pour hommes "Dude", le magazine "Nouveau Femina", "Echo de la Mode", "Femme" (en 1956), ou encore « Elle » (en 1963).
Il est l'ami de Man Ray et d'Henri Cartier-Bresson, du sculpteur-architecte polonais Piotr Kowalski et des artistes danois Asger Jorn Richard Mortensen et Robert Jacobsen. Ses photographies et collages mélangent nus, scènes de vie et de rue.
En 1962, il joue dans "la Rivière du Hibou" de Robert Enrico. Il tient le rôle d'un offic