Pierre BOURBOTTE (1763-1795) conventionnel (Yonne), arrêté a - Lot 385

Lot 385
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Estimation :
600 - 800 EUR
Pierre BOURBOTTE (1763-1795) conventionnel (Yonne), arrêté a - Lot 385
Pierre BOURBOTTE (1763-1795) conventionnel (Yonne), arrêté après les journées de Prairial et guillotiné. L.A.S. avec apostille a.s. de Tallien, Paris 19 ventôse II (9 mars 1794), à Tallien, Président de la Convention Nationale ; 2 pages et demie in-fol., vignette aux Droits de l'Homme, en-tête Bourbotte, Représentant du Peuple. Sur la recherche des espions des guerres de Vendée. Bourbotte est épuisé et demande un congé : « Réchappé d'une maladie qui a failli terminer mon existence dans la Vendée, je viens de me traîner jusqu'à Paris. L'extrême faiblesse où je suis ne me permet pas de me transporter à la Convention. […] Le délabrement de ma santé qu'un an tout entier d'une mission laborieuse n'a pas peu contribué à détruire exige que je prenne quelque repos ; je désirerois respirer l'air natal pendant un mois »… Il envoie « la correspondance des chefs des brigands de la Vendée que Turreau et moi avons saisie dans les différents combats qui leur furent livrés ». Cette correspondance se révèle de la plus haute importance, démasquant « la scélératesse de certains individus qui jouoient parmi nous le patriotisme le plus énergique et correspondoient en même tems avec les chefs des brigands. Plusieurs d'eux ont déjà payé de leur tête leur infâme trahison », mais on y trouvera encore d'autres traitres à punir… Il envoie aussi « le sceau dont le soi-disant conseil supérieur de Chatillon sse servoit dans ses différens actes et pour quelques uns des faux assignats qu'il fabriquoit ». Tallien, nommé président de la Convention nationale (21 mars 1794), a noté de sa main en tête de la lettre : « Congé accordé Renvoyé pour le P.S. au Comité de Sureté générale ce 19 ventose 2e année Tallien ».
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