Jean-Siffrein MAURY (1746-1817) prêtre, député du clergé de - Lot 399

Lot 399
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Estimation :
500 - 700 EUR
Jean-Siffrein MAURY (1746-1817) prêtre, député du clergé de - Lot 399
Jean-Siffrein MAURY (1746-1817) prêtre, député du clergé de Péronne aux États Généraux où il défendit ardemment la monarchie et la religion ; émigré, il alla à Rome et devint cardinal ; il se rallia à Napoléon qui le fit archevêque de Paris. L.A.S, Rome 15 avril 1794, à M. de Monthyon à Londres ; 1 page et demie in-4, adresse (déchirures au f. d'adresse ; portrait joint). Belle lettre sur l'Émigration, au baron de Monthyon, conseiller d'État attaché au comte d'Artois et émigré en Angleterre, que Maury invite à venir le rejoindre à Rome où il s'est lui-même réfugié : « Si vous aviez prévu la durée de l'émigration, je suis convaincu que vous seriez venu en Italie. Le climat seul auroit mérité la préférence, et le pays vraiment classique pour les amateurs de tous les arts, auroit infiniment embelli votre exil. Quoique les portes de Rome soient sévèrement fermées aux François, nous les ferions aisément ouvrir pour vous […]. Vous êtes bien sûr de la joye que j'aurois de vous revoir. Votre esprit, vos principes, vos connoissances, et l'ancienne amitié dont vous m'honorez donneront toujours à mes yeux un grand prix à votre société. Je ne vous dis rien des affaires publiques, nous sommes tellement arriérés, et la scène des événements est si mobile, que tous nos dialogues de Rome à Londres ressembleroient aux almanachs de l'année dernière. Mon thermomètre moral est toujours fixé à l'espérance. Je ne scais pas ce qu'il faut pour ouvrir les yeux des Rois des nations, si notre exemple ne suffit pas pour leur extirper la cataracte. La probité la plus franche est devenue l'intérêt universel et doit être la politique générale de tous les cabinets. J'ose me regarder en ma nouvelle qualité de cardinal, comme le précurseur de la restauration de la France », car il a toujours été à l'avant-garde des honnêtes gens pendant toute « notre infâme révolution », et son vœu le plus cher est de porter bonheur à tous. Il regrette les agréables soupers de Monthyon, mais n'espère plus que la contre-révolution les lui rende ; mais « à revoir Paris je ne dois plus prétendre ; cette ville me fait horreur »… Ancienne collection Patrice Hennessy (1858, n° 285).On joint 2 lettres dictées, en novembre 1806, à M. Marin.
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