Dominique-Joseph GARAT (1749-1833) avocat, député et ministr - Lot 458

Lot 458
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Dominique-Joseph GARAT (1749-1833) avocat, député et ministr - Lot 458
Dominique-Joseph GARAT (1749-1833) avocat, député et ministre. 38 L.A.S., 1794-1822, la plupart à Alexandre Rousselin de Saint-Albin ; environ 45 pages formats divers, adresses et 2 enveloppes. Correspondance amicale avec son ancien collaborateur : recommandations, rendez-vous, invitations à dîner (notamment avec Marbot et Bernadotte, avec Madame de Coigny et son fil Maillia). Dans une longue lettre (Ustaritz, 24 juillet), il anticipe le voyage qu'il doit faire avec sa femme, de Bayonne à Paris, en voulant lui faire découvrir les pays du Sud-Ouest : il aime ces paysages mais il n'en est « pas fou au point de les préférer à la société de mes amis […] Tout autre société me fatigue bientôt, dans tous ces bruis du monde, il y a bien peu de choses qu'on se plait à entendre et qu'on se soucie de retenir. Y a-t-il rien de plus ennuieux que des lieux communs éternellement répétés, rien de plus révoltant que des absurdités toujours remises en vogue et en triomphe. C'est le fonds de conversation des villes de l'Europe, petite et grande. Tous ces gens, qui se disent gens de lettres, parce qu'ils savent lire et écrire je les regarde aujourd'hui comme les plus funestes ennemis de la raison humaine. Presque ttoujours le talent même a tourné sa puissance contre la vérité, ; on paroit sublime à force de manquer de bon sens, et comme la débauche, la raison en délire jouit de ce qui la tue. Je ne veux plus entendre parler de tout cela ; je veux vivre et mourir. Il s'en faut bien que je trouve la nature phisique muette [...] Tout cela parle, et les plus belle des langues, celle d'Horace et de Virgile », qu'il relit « avec une sorte d'enchantement et dans cette édition qui est bien l'édition princeps ».Souvent retiré au pays basque (plusieurs lettres sont écrites d'Ustaritz et de son château d'Urdaïns), Garat réclame des brochures, (celle de Lanjuinais qui « devient en paroissant un mouvement historique qui vivra des siècles » 3 février 1818, la collection complète de La Clef du Cabinet), des journaux (un abonnement à La Quotidienne) et des livres (dont la Vie de Jean-Jacques). Il travaille, corrige des épreuves et envoie des articles (sur Ange Pithou). Il évoque Mme de Staël, à laquelle il portera le « duplicata de la note ». Il a reçu (13 septembre 1821) les deux volumes des Mémoires de l'abbé Morelletsur le 18ème siècle : « Quel déplorable ouvrage et pour le fond des choses et pour la forme ! Il n'y a que moi au monde, à ce qu'il me semble, qui puisse avoir quelque plaisir en le lisant, mais le plus grand qu'il m'ait fait, c'est de m'avoir imposé lé nécessité de relever plusieurs de ses ineptes méprises, de ses impostures furieuses […] Je crois avoir des choses assez curieuses à dire et à faire lire sur ce philosophe qui connut la licence et qui se fit prêtre en pouffant de rire »… On relève également quelques lettres ou billets à divers :Mme de Rougeville, l'abbé Grégoire, Gérando… On joint une L.A.S. de son fils Maillia Garat, 29 nivôse IV, à Rousselin, lui recommandant le citoyen Cardot « qui a exposé sa vie pour sauver celle du malheureux Condorcet », qui a reçu une assignation à payer une somme qui le ruinerait ; « la Cesse de Condorcet te paiera encore des soins que tu auras pris pour cela ».
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