Pierre BOURBOTTE (1763-1795) conventionnel (Yonne), arrêté a - Lot 487

Lot 487
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Pierre BOURBOTTE (1763-1795) conventionnel (Yonne), arrêté a - Lot 487
Pierre BOURBOTTE (1763-1795) conventionnel (Yonne), arrêté après les journées de Prairial, condamné à mort, il se poignarda et fut guillotiné mourant. L.A.S., « d'un petit village à 4 ou 5 lieues de Caen » 4 prairial III (23 mai 1795), à son ami Dudanjon ; 8 pages in-4. Lettre poignante dans laquelle Bourbotte, en chemin vers la prison, fait le récit de cette fatidique journée du 1er prairial. Il s'est rendu à la Convention à onze heures, où il a appris le soulèvement. « Peu de tems après des femmes furibondes remplissent nos tribunes et lancent des imprécations atroces et poussent des cris affreux conte la convention » ; la salle est évacuée, mais elle est à nouveau assaillie par une troupe furieuse ; Féraud est tué d'un coup de fusil, ; Bourbotte réussit à se cacher pendant trois heures, « accablé de chaleur de fatigue et brûlant de soif ». Après avoir bu du vin au café, il regagne la salle où les délibérations vont bon train. « Ce sont tous ces folliculaires qui par leurs feuilles empoisonnées ont égaré l'esprit public ; on devrait demander leur arrestation » : il dépose une motion en ce sens, et appuie son collègue qui demande l'abolition de la peine de mort, excepté pour « les assassins, les émigrés, les fabricateurs de faux assignats et les provocateurs au royalismme ». Il est élu membre de la commission extraordinaire chargée de remplacer le Comité de Sûreté générale. Mais une force armée s'introduit dans la salle et attaque son collègue Kervelegan qui est blessé ; il s'interpose et reçoit des coups ; le calme revient avec « l'évacuation de tous les séditieux et la rentrée des divers membres des comités de gouvernement qui ne montèrent à la tribune que pour proposer l'arrestation de tous les orateurs qui avaient parlé auparavant ». Arrêté avec les autres, on les conduit « au château des torreaux »,dans la mer près de Morlaix ; il demande à son ami de lui envoyer une malle avec ses affaires, de toucher à sa place son indemnité de représentant du peuple, de régler ses dettes à son blanchisseur ; il lui confie son enfant et serait heureux de le voir habiter sa maison… Ancienne collection Alfred Sensier (11-13 février 1878, n° 157).
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