Bertrand BARÈRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes - Lot 506

Lot 506
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Bertrand BARÈRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes - Lot 506
Bertrand BARÈRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes-Pyrénées). Manuscrit autographe, Éloge de J. Bte Féraud representant du peuple, assassiné à Paris dans le Temple des loix et mort pour la patrie le 1er prairial an 3, [prison de Saintes juin 1795] ; 8 pages in-4. Vibrant hommage au conventionnel Féraud, tué le 1er prairal, et dont la tête fut portée au bout d'une pique dans la Convention. Le manuscrit porte en exergue Excidat alla dies (mots prononcés par le chancelier de L'Hospital en apprenant la Saint-Barthélemy, et par Barère lui-même lorsqu'il apprit le crime, durant sa détention au château de l'île d'Oléron). L'éloge s'ouvre par une épître dédicatoire au père de son « glorieux » compatriote des Hautes-Pyrénées, « martyr de la liberté publique » et « sauveur de la representation nationale ». Tels les héroïques défenseurs de Sparte aux Thermopyles, Féraud, héraut de la liberté, a droit à la reconnaissance de la Nation, car il est avéré aujourd'hui que « les troubles du 1er prairial eurent pour auteurs les agens de Pitt, et les émissaires nombreux que les puissances étrangères salarient à Paris »… Barère rend hommage au jeune député « plein d'enthousiasme pour la liberté, et de haine pour la tyrannie », animé d'un amour « pur et ardent pour la république », quii, devenu administrateur de son département, sut apaiser les troubles occasionnés par le fanatisme. Envoyés ensemble à la Convention, ils devinrent amis, portèrent les mêmes vœux, virent avec la même joie proclamer la République, « mais nous vouames la même exécration aux assassinats du 2 7bre qui avoient ensanglanté le berceau de la république. Aussi Feraud disoit-il souvent que le crime des Septembriseurs seroit funeste s'il restoit impuni, et que la Commune de Paris rivaliseroit sans cesse avec l'autorité nationale. Il ne se trompoit pas. Telle fut la désastreuse origine de ces déchiremens de la Convention, tantot par des excès, tantot par des intrigues, et enfin par des crimes dont le résultat étoit sans cesse l'avilissement et la dissolution de la representation nationale »… Pillage des boutiques, « renversement des propriétés », corruption de la morale publique. « Des conspirations cachées dans une société célèbre avoient organisé le plus grand des crimes pour la nuit du 10 may 1793. La representation nationale devoit etre massacrée et dissoute. Une Commune bassement jalouse du pouvoir national pensoit à le violer pour l'usurper »… Le manuscrit est resté inachevé.
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