François-Christophe KELLERMANN (1735-1820) maréchal, le vain - Lot 557

Lot 557
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François-Christophe KELLERMANN (1735-1820) maréchal, le vain - Lot 557
François-Christophe KELLERMANN (1735-1820) maréchal, le vainqueur de Valmy. L.A.S., Q.G. de Chambéry 10 pluviôse V (29 janvier 1797), au représentant du peuple Mathieu Dumas ; 3 pages in-4, en-tête Le Général en chef de l'armée des Alpes. Intéressante lettre relative à Bonaparte en Italie, aux opérations sur le Rhin, etc. Kellermann félicite d'abord Dumas de son travail politique et militaire, et l'informe de la situation en Italie, où « nous jouons de bonheur » : …« Je ne doute pas que le Directoire ne vous donne le grand détail des événemens en Italie, dans le cas contraire je vous le ferai passer et vous jugerai des fautes de l'ennemi et de la manière dont Bonaparte a su en profiter [victoires de Rivoli et de la Favorite]. Le plan du général d'Alvinzi [Autrichien] étoit parfaitement conçu, mais extrêmement mal exécuté, particulièrement par la lenteur de ses mouvemens. L'on assure que nous avons fait beaucoup de prisonniers dans la poursuite. Il paroit par les mouvemens sur le Rhin que l'ennemi a quelques dessins sur Dusseldorf d'une part et sur le Hunsdruck, cependant comme les affaires en Italie exigeront qu'ils y portent des forces, cela pourra déranger leurs projets »… Kellermann parle ensuite de différents officiers généraux comme LLa Barolière à qui il reconnaît de bons principes, et Carteaux, dont il cherche à se débarrasser :« Quant à Carteaux, je l'avois éloigné de Bourg pour l'envoyer sur la frontière. Les représentants Duplantier et Girod trouvent qu'il y seroit plus dangereux encor ; je viens, en conséquence, [de] lui envoyer l'ordre de retourner à Bourg où il sera surveillé par le département. Si je savois où le placer, je l'aurois envoyé ailleurs, mais personne n'en veut. C'est au ministre ou au directoire à donner le congé absolu à toutes ces sortes de gens ; au reste il n'est pas sur le tableau des généraux qui resteront employés à l'armés des Alpes »… Il a écrit plusieurs fois à Bonaparte à ce sujet, mais celui-ci n'en veut pas non plus. Il prie Dumas de lui trouver une place convenable ailleurs : « j'ai servi heureusement mon pays et je suis le plus ancien des généraux »…On joint un imprimé, Le Général Kellermann à ses concitoyens (6 p. in-4, vignette, Impr. du Tribunal révolutionnaire), jugement d'acquittement de Kellermann (18 brumaire III, 8 novembr 1794). Plus une L.A.S. de son fils le général François-Étienne à son ami Nicol (1 p. in-4, adr.).
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