Antoine-Joseph SANTERRE (1752-1809) brasseur, meneur des jou - Lot 560

Lot 560
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Antoine-Joseph SANTERRE (1752-1809) brasseur, meneur des jou - Lot 560
Antoine-Joseph SANTERRE (1752-1809) brasseur, meneur des journées révolutionnaires, commandant de la Garde parisienne, puis général. L.A.S., 5e jour complémentaire V (21 septembre 1797), au Citoyen Directeur Barras ; 2 pages in-fol. Santerre reproche à Barras son manque de soutien face au ministre Daru à propos de son commerce de chevaux aux armées, soulignant le fort préjudice que lui cause la perte de ce marché. « Vous avez renvoyé mon mémoire au ministre, c'est le rendre juge dans sa propre affaire. Je m'adressais à vous parce que vous êtes son supérieur & que vous avez le droit de le forcer à rendre justice. […] Mais, Citoyen Directeur, que vous demandai-je ! d'ordoner l'exécution des conditions obligatoires du Ministre envers moi, attendu qu'il en résulte un avantage pour la République & pour moi & que la République manque de chevaux. L'on veut anéantir les anciens marchés pour en faire de nouveaux ; quel est donc cet avantage pour la République ? J'ai fait marché à 200 par cheval au-dessous des anciens marchés- Daru pour anéantir mes moyens de fournir à ce prix a donné le marché à 10 personnes », pour lui ôter ainsi par concurrence toute possibilité de fournir ; de plus il a gelé tous les paiements… « J'ai donc droit […] à votrre protection & à vôtre appüye ». Il a dépensé 500 mille livres, toutes les économies de 25 années de commerce et le patrimoine de ses enfants. « J'ai combattu et versé mon sang pour la République, j'ai porté pour elle des chaines pendant onze mois, j'en suis un des fondateurs. J'ai été forcé par indication du ministre de la police de vendre ma brasserie », et il n'a plus d'autre ressource… Quant au 18 fructidor, « lié à votre sort », il était allé avant le coup d'État proposer ses services au général Augereau, puis il est allé « recruter une armée extérieure et auxiliaire en cas d'événement […] Je ne vous demande pas de place je vous demande justice en opposant votre autorité pour faire que mes droits ne soyent pas violés »… On jointun fascicule imprimé, Ordres du jour inédits de Santerre, par Edmond Dutemple(Paris, Derenne, 1875 ; in-8 rel. demi-toile).
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