François-Antoine BOISSY D'ANGLAS (1756-1826) conventionnel ( - Lot 579

Lot 579
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François-Antoine BOISSY D'ANGLAS (1756-1826) conventionnel ( - Lot 579
François-Antoine BOISSY D'ANGLAS (1756-1826) conventionnel (Ardèche) et homme politique. Notes et manuscrits autographes ; 35 pages in-4 ou in-8. Notes et souvenirs sur la Révolution pour ses mémoires. Titres possibles pour des « Considerations historiques, politiques et morales pour servir d'introduction à l'histoire de la Révolution »… « Si a l'ouverture des etats generaux au lieu des longs et insignifians discours des ministres le Roi eut proposé un plan de gouvernement sage mais taillant a la royauté une grande puissance, tout aurait été fini et la monarchie française raffermie pour 4 autres siecles mais Louis ne sut pas se decider »… Notes sur la production de blé sous Louis XVI, comparée à celles de ses prédécesseurs ; la confiance de Louis XVI en Mgr de Bausset ; les lois sur l'asile donné aux émigrés, et sur l'or et l'argent détenu par des particuliers… Spéculation sur ce qui serait arrivé si la Convention « eut décrété l'absolution de Louis, ou se fut bornée a le condamner à la detention »… Jugement sur la journée du 9-Thermidor : « ce fut une grande et salutaire revolution dans la revolution, elle lui rendit son caractere primitif, que des brigands avaient denaturé, elle tendit a en guerir les maux, a les empecher de renaître, a fonder ses resultats sur l'ordre public et sur une legislation equitable elle devint nationnale comme l'avait été dans son origine celle de 1789 et la France entiere respira »… La Convention : « dès la 1re seance et avant meme que ceux de ses membres venus des departemens les plus eloignés fussent tous reunis, prononça-t-elle sans discussion sur l'abolition de la royauté et l'etablissement de la republique, elle fut unanime dans cette resolution […] mais declarer qu'elle serait republique, c'était ne rien dire puisque ce nom generique embrasse toutes les combinaisons de gouvernement aussi si nous avons eu la republique depuis lors nous en avons eu plusieurs successives toutes differentes »… Remarques sur les fortifications de Paris ; le manque d'autorité de la Convention (« toute la force appartenait a la commune qui l'exerça sous les ordres et d'après la direction donnée par les jacobins de la Convention »)… Réflexion sur le but contre nature de la Révolution : « Ce n'est pas la liberté que les hommes veulent, c'est la domination. La liberté n'est pas dans la nature, c'est l'ascendant de la force sur la faiblesse, les sauvages ne sont pas libres ils sont dominés les uns par les autres suivant qu'ils sont plus forts ou plus faibles. Dans les nations civilisées, ceux qui demandent le plus hautement la liberté sont ceux qui la veulent le moins, ils ne la reclament que comme une garantie contre ceux qui voudraient les asservir »… Quant à l'égalité, elle n'a été « acceptée de bonne foi par personne »… Quelques lignes sur MARAT, qui dans son infâme Ami du peuple provoquait au pillage et à l'assassinat… Extrait d'une remontrance de MALESHERBES sur la tyrannie, distinguant entre celle d'un maître « dont le veritable intéret est celui de son peuple et celle d'un sujet enorgueilli de ce pouvoir auquel il n'était pas destiné, se plait a en aggraver le poids sur ses égaux »… Brouillon de regrets adressés à un ami de vingt ans, son défenseur et son consolateur, aimé comme un frère mais, semble-t-il, coupable dans ses achats de fournitures pour l'armée : « Lorsque Cambon vous a denoncé et qu'un decret vous a fait traduire a la barre, j'ai été douloureusement affecté et malgré les presomptions qui vous accusaient je n'ai pu vous croire coupable d'infidelité j'ai cru que vous aviés été trompé j'ai cru que vous aviés été la dupe d'une confiance deplacée, de votre propre bonne foi et de votre inexperience dans les fonctions que vous remplissiés et surtout peut-être de ce caractere inconsideré et prompt qui nait de la franchise et de la pureté de votre ame »…On joint une P.S. : copie certifiée conforme d'un arrêté relatif à la garde nationale dans la Loire-Inférieure, donné à Nantes comme commissaire extraordinaire de S.M. impériale et royale dans la 12e division militaire, le 22 février 1814.
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