François-Antoine BOISSY D'ANGLAS (1756-1826) conventionnel ( - Lot 580

Lot 580
Aller au lot
Estimation :
1500 - 2000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 1 500EUR
François-Antoine BOISSY D'ANGLAS (1756-1826) conventionnel ( - Lot 580
François-Antoine BOISSY D'ANGLAS (1756-1826) conventionnel (Ardèche) et homme politique. Manuscrits autographes (fragments) ; 26 pages in-fol. (quelques notes et déchiffrages marginaux au crayon). Notes et souvenirs sur la Révolution pour ses mémoires. Fragment d'un discours aux représentants du Peuple, marquant le troisième anniversaire du 1er prairial 1795, « jour mémorable » (et insurrectionnel)… « Memento » à propos d'un échange entre BONALD et Mme de STAËL, avant 1789, à propos de la résistance des Espagnols aux bienfaits de la Révolution : « Mais 1° ce n'était pas les bienfaits de la revolution que les Français leur aportaient, cetait ceux de l'asservissement et de l'esclavage, 2° la revolution n'offre pas des bienfaits elle peut offrir des resultats heureux, qu'il faut maintenir quand on en a, et non rechercher, 3° l'oposition des espagnols a été divisée par un amour très ardent de la patrie »… Fragment (p. 2 à 6) sur l'Assemblée nationale législative élue après la promulgation de la Constitution de 1791 : « aucun de ses membres ne pouvait faire partie de l'Assemblée qui allait lui succeder : elle avait cru etre genereuse et elle ne fut qu'imprudente et irreflechie ; elle abandonna ainsi au hazard, les destinées de la France en laissant brulerr l'incendie quelle meme avait allumé sans rien disposer pour l'eteindre […]. L'Assemblée legislative fut ce qu'elle ne pouvait manquer d'être, le principe d'une nouvelle revolution. Elle ne continua pas seulement celle qui avait bouleversé la France, elle voulut en recommencer une autre. Elle fut factieuse au lieu d'être constitutionnelle ; divisée au lieu d'etre unie elle voulut renverser au lieu de maintenir […] ; sa premiere attaque fut dirigée contre la royauté qui était la clef de la voute de l'edifice constitutionnel »… Fragment (p. 5) sur la situation de la France vis-à-vis des étrangers, en 1792 : elle « rendait celle du Roi plus delicate encore et plus dangereuse pour lui : leurs armées menacaient notre territoire et un sentiment de dignité qui s'exaltait de plus en plus allait rendre la guerre nationnale ; il était difficile qu'on ne persuadat pas au peuple que la cause du Roi était liée à celle de ses ennemis, qui ne manquaient pas de le proclamer dans leurs manifestes imprudents et alors les succes comme les revers pouvaient egalement amener une catastrophe »… Analyse des influences sur le Roi : « Helas je n'oserais affirmer que les faux amis de LOUIS XVI, n'eussent jetté dans le cœur justement ulceré de ce malheureux prince, des preventions aussi funestes qu'injustes contre M. de MALESHERBES lui-même ; neussent proffité de l'un de ces moments, ou l'ame accablée sous le poids des calamités quelle eprouve, se laisse entraîner au dela des limites meme de l'equité, pour en reconnaître les causes et en distinguer les auteurs, et n'eussent persuadé au Roi que cetait aux principes de sagesse et d'equité si constamment protestés par le plus severe de ces sujets, que la France devait ses mutations et le monarque son infortune ; n'eussent ainsi causé cet eloignement et peut-etre cette froideur qui priverent la nation et le monarque dans les circonstances critiques ou se rencontraient l'un et l'autre des sages conseils qu'un homme aussi eclairé aussi desinteressé, aussi pur, aussi important aussi habile, aussi eloigné des fausses vues que suggere l'esprit de parti, aurait pu faire entendre »… Du reste, il est facile d'insinuer de fausses préventions aux rois, « surtout dans les tems d'infortune. N'avait on pas persuadé, a Louis XIV meme dans sa toute puissance, que le sage et immortel Fenelon n'était qu'un espoir chimerique […] Ces preventions etaient entretenues par des courtisans ambitieux »… Etc. Il parle aussi de MIRABEAU ; du Code civil qui doit réguler l'accord « entre les institutions domestiques et les institutions sociales, entre les principes de mœurs et ceux du gouvernement » ; etc.On joint un fragment manuscrit avec additions autogr. (3 p.).
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue