Bertrand BARèRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes - Lot 646

Lot 646
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Bertrand BARèRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes - Lot 646
Bertrand BARèRE DE VIEUZAC (1755-1841) conventionnel (Hautes-Pyrénées). Fin de L.A.S., [vers 1830], à un ancien collègue conventionnel ; 3 pages in-4 (4e feuille), filigrane à l'effigie de Napoléon Empereur et Roi. Sur la responsabilité du futur Louis XVIII dans la mort de Philippe-Égalité et de quelques nobles ou généraux qui avaient embrassé la cause de la Révolution. « L'influence que Louis Stanislas Xavier comte de Provence avait déjà exercée à Paris contre des généraux nobles employés dans les armées de la République, (tels que le général Byron cy-dt duc de Lauzun, Custine et le vicomte de Beauharnais), soit dans le dessein de les faire suspecter comme nobles, soit pour parvenir à se défaire de tous les anciens membres de l'ordre de la noblesse qui avaient pris parti pour la liberté, était pressentie et connue par quelques conventionnels éclairés et par les patriotes observateurs des complots de l'emigration exécutés en France »... Le comte de Provence avait dans les bureaux même du ministre de la guerre, des agents dévoués tels que les chefs de division Vincent et le général Ronsin, « qui dénoncèrent au Club des Cordeliers le général Biron (duc de Lauzun,) et qui par leurs rapports mensongers et leurs intriguees le firent envoyer au tribunal révolutre », et il se servait aussi d'un nommé Héron, au secrétariat du Comité de Sûreté générale. « Mes soupçons sur l'influence qu'avaient eûe les intrigues et les intelligences de Monsieur soi-disant régent de France, sur les persécutions éprouvées par Mr le duc d'Orléans en 1793, me parurent confirmées par les atroces vociférations et les avanies grossières que des misérables soldés et anciens gardes du corps déguisés […] proférèrent les jour fatal du jugement, surtout devant la porte du Palais Royal », alors que le peuple de Paris lui était resté attaché… Du reste, les républicains n'avaient aucun intérêt à la mort du duc, et les conventionnels les plus intéressés, l'étaient moins que les princes émigrés à Coblentz… Comment l'assemblée s'est-elle laissée entrainer par des intrigues ? Toujours, « dans les révolutions politiques, il y a une sorte de fatalité qui fait paraître absentes ou exilées, la justice et la modération. Malheur aux individus persécutés ou jugés dans de pareilles crises, où chacun suspecte, accuse et délibère, moins par conviction que pour obéir à l'opinion dominante, ou pour ne point praaître faire partie de la faction vaincue ! Voilà […] les faits et les pensées que j'émettrais publiquement, si j'étais appellé à écrire l'Histoire des hommes de mon temps »…On jointune L.A.S. à M. Jennetet, Tarbes 21 septembre 1836 (2 p. in-8), faisant allusion à Edmond Blanc et à Thomas de Gasparin.
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