Gaston CHAISSAC (1910-1964). 2 L.A.S., 1960, à un médecin ; - Lot 676

Lot 676
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Gaston CHAISSAC (1910-1964). 2 L.A.S., 1960, à un médecin ; - Lot 676
Gaston CHAISSAC (1910-1964). 2 L.A.S., 1960, à un médecin ; 4 pages petit in-4 chaque (bifeuillets d'un cahier d'écolier), enveloppes à Mlle Estelle Bonavita, à Bordeaux et Maillé (la 2e lettre un peu fendue aux plis avec bord inf. lég. effrangé). Lettres à son médecin, avec trois histoires, dont une à la gloire de la Vendée. [26 décembre 1960]. Sa fille « gazouille dans son petit lit »… Détails sur ses propres problèmes digestifs. Il proposeau docteur de lui faire cadeau de quelques dessins. La deuxième moitié de la lettre est consacrée à trois « petites histoires » que le docteur pourrait préférer à sa peinture : Margottin, où l'on suit Margottin dans un périple matinal à la campagne, à la rencontre du père Zut, Ida, Mme de Conquin et Théodore… Belle Vendée, hommage au pays qui possède toutes les richesses : « la Patrie est fière de te posséder, sans toi quelque chose lui manquerait, jolie Vendée »… à une fourmi morte : « À l'orée du bois s'élève un monument funéraire qui porte cette inscription : “Ici repose une laborieuse fourmi décédée lors du dernier tremblement de terre. Elle n'a laissé que des regrets. Pour elle priez” »… [31 décembre 1960]. Il a maigri et se trouve « davantage déprimé » ; il aurait dû lui demander un traitement homéopathique pour remplacer l'acide phosphorique et l'extrait de surrénale qu'on lui a prescrits… Il confie avoir « souvent pensé au magnétisme animal et désiré être palefrenier », pour pouvoir l'expérimenter. « Je me suis intéressé un peu à la médecine et étudié durant un temps, certaines choses d'elle, particulièrement sur l'action de l'alccol sur l'homme, il peut le rendre fou, mais certaine folie ne sont-elles pas utiles ? Et les détraqués qui ont créé des choses nouvelles amenant le progrès, le bien-être humains, ne me semblent pas inutiles, sauf ceux qui donnent naissance à des engins qui tuent. Aussi ceux qui déplore que l'alccolique ait des enfants, doivent être dans l'erreur. Pour faire des génies il faut une pépinière imbibée d'alccol. Ce sont des détraqués, des anormaux, sans doute, mais les gens normaux n'ont jamais rien fait d'extroardinaire »…
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