Jean-Antoine ROUCHER (1745-1794) poète, mort sur l'échafaud - Lot 27

Lot 27
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Jean-Antoine ROUCHER (1745-1794) poète, mort sur l'échafaud - Lot 27
Jean-Antoine ROUCHER (1745-1794) poète, mort sur l'échafaud avec André Chénier. L.A.S., Montfort l'Amaury 8 août 1778, [au marquis de GIRARDIN, l'ami de Jean-Jacques Rousseau] ; 2 pages in-4. Très belle et rare lettre sur Ermenonville et Jean-Jacques ROUSSEAU (mort le 3 juillet). Il remercie le marquis de l'avoir accueilli chez lui à Ermenonville... « Il me semble que mon ame s'est renouvellée. J'ai toujours aimé la campagne, mais peut-être sans m'être jamais rendu compte du charme qui m'attachoit à elle. J'avois besoin de voir le paysage que vous avez composé pour entrer dans le secret de mes propres sentimens. Ermenonville me sera toujours présent, et je serai bien fier, si dans le tableau que je me propose d'en faire, je parviens à le montrer dans mon poëme, comme je le vois et tel que je le sens. [...] Me voici dans la retraite pret à composer [...] J'ai vu l'homme qui aime la nature et dans l'intérieur, et dans les dehors de votre maison ». Il le prie de présenter ses respects « à la veuve du grand homme que pleurent tous les cœurs sensibles. Mde Rousseau a beaucoup perdu ; mais si quelque chose peut alléger sonmalheur, c'est l'intérêt que vous y prenez, et qui, j'ose le dire, vous honore auxyeux de quiconque rend hommage à la vertu et au génie »...
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