Julien-Bernard de MAZADE-PERCIN (1750-1823) conventionnel (H - Lot 112

Lot 112
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490 - 700 EUR
Julien-Bernard de MAZADE-PERCIN (1750-1823) conventionnel (H - Lot 112
Julien-Bernard de MAZADE-PERCIN (1750-1823) conventionnel (Haute-Garonne). L.A.S., Rochefort 8 mars 1793, aux citoyens du Comité Colonial ; 3 pages in-fol. Intéressante lettre condamnant certaines des mesures abolitionnistes du commissaire Sonthonax [commissaire civil à Saint-Domingue, il promulgua l'abolition générale de l'esclavage dans la province du Nord de Saint-Domingue, plusieurs mois avant que la Convention ne décide à Paris l'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies le 4 février 1794]. En tant que « Commissaire de la Convention chargé de l'inspection des côtes de l'Ouest », il signale avoir trouvé en arrivant à Rochefort « plusieurs citoyens de StDomingue déportés en France, en vertu des ordres du Commissaire Sonthonax ». Parmi eux le Citoyen Larchevesque Thibault, ancien procureur de la Commune de Lago, suivi en France par son épouse. Voulant connaitre les motifs de ces déportations, « je n'ai trouvé que des ordres absolus ». Il souligne que les commissaires qui ordonnent ces déportations se doivent « d'en faire notifier officiellement les motifs à ceux qui sont les objets de ces mêmes ordres. Jamais le régime de la liberté fondée sur les lois ne doit s'entourer des formes d'un pouvoir arbitraire et despotique ». Il revient sur la carrière de Larchevesque, qui a été élu Député de Saint-Domingue par l'Assemblée Constituante jusqu'en 1789, puis, de retour à Saint-Domingue, il y devint membre de l'Assemblée nationale du Nord à Lago : « Il fut président de cette assemblée, fut élu Conseiller au Conseil Supérieur que l'Assemblée provinciale réintégra en janvier 1790 et je devins son confrère dans cette cour comme je l'avais été à l'assemblée provinciale. En mars 1790 il fut nommé par ses concitoyens député à la trop fameuse Assemblée coloniale de StMarc », avant le retour de Mazade en France… Il s'indigne également de la non-application du décret voté le 24 dernier par ce Comité Colonial, qu'il avait applaudi : « j'ai vu avec peine que peu instruits de ce qui se passe dans les ports, vous n'avez pas sollicité l'application générale de ce décret à tous les lieux où les déportés peuvent être mis en état d'arrestation. En arrivant dans les ports, ils sont jettés dans de prétendues maisons d'arrêt infectes et malsaines, ils y respirent un air empesté »…Etc.
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