Charles BARBAROUX (1767-1794) secrétaire de la Commune de Ma - Lot 150

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Charles BARBAROUX (1767-1794) secrétaire de la Commune de Ma - Lot 150
Charles BARBAROUX (1767-1794) secrétaire de la Commune de Marseille et meneur du fameux bataillon des Marseillais, conventionnel (Bouches-du-Rhône) ; proscrit avec les Girondins, il se cacha, fut découvert et tenta de se tuer avant d'être guillotiné. Manuscrit autographe [fin 1793] ; 21 pages petit in-4avec ratures et corrections (mouillure avec petit manque affectant quelques mots dans l'angle inférieur des 2 premières pages). Important manuscrit, rédigé par Barbaroux pendant sa proscription, relatant les événements des années 1790-1792 et le fédéralisme dans le Midi, probablement en vue de ses mémoires. Il y évoque notamment le rôle de son ami Jean Duprat, qui faisait le commerce des soies à Avignon, et qui, épris de liberté, s'engagea pour libérer le Comtat Venaissin du joug de la papauté. Il évoque les luttes qui opposèrent les « papistes » aux « patriotes » qui aboutirent au rattachement d'Avignon au Royaume ; après avoir envisagé de transformer le petit état en République, on se borna « à proposer la réunion à la France. Ce fut l'objet d'une confédération qu'Avignon proposa à toutes les communes de la province. […] Duprat proposa une organisation provisoire des municipalités ; elle fut faite pour ainsi dire spontanément et la ville d'Avignon chargeat son administration de former une garde nationale », En dépit de brouilles intestines, les « confédérés » poursuivent leur but ; Duprat est « infatiguable, L'amour de la libertté augmentait ses forces et il était bien secondé par les deux frères Mainvielle, par sa femme qui montait à cheval et ne fuyait pas les périls ». Le siège de Carpentras commence avec Jourdan (dit Jourdan Coupe-Tête) à la tête de l'armée, « un ivrogne devait plaire à des ivrognes », et ce ne sont qu'exactions. Duprat se rend à Paris « en qualité de député d'Avignon et du Comtat pour solliciter la réunion à la France » Mais le désordre s'installe ; puis c'est le massacre de la Glacière en octobre 1792 au Palais des Papes, « provoqué par les papistes » selon Barbaroux et auquel Duprat fut soupçonné de ne pas être étranger : « la maison de Duprat fut pillée et ses magasins, ce qui occasionna la ruine totale de sa fortune, sa femme trainée par les cheveux fut emprisonné, Mainvielle le fut aussi, son frère cadet fuyant sur les toits »… Duprat réussit à s'échapper et à son retour est élu maire d'Avignon ; arrêté avec les Girondins ainsi que son ami Mainvielle, accusés « d'avoir dans la convention deffendu les principes contre les brigands ont eu l'honneur de mourir victimes de la tyrannie à côté de nos estimables amis »… À la dernière page, Barbaroux consacre quelques lignes à Deperret(natif d'Apt, député à la Convention, guillotiné avec Duprat et d'autres Girondins le 31 octobre 1793) : « Il étoit impossible qu'avec de tels principes il ne fut pas l'un des plus ardents amis de la Liberté »…Ancienne collection Patrice Hennessy (1958, n° 145).On joint un brouillon autographe (3 pages et demie in-4, bords effrangés) du rapport de Barbaroux à la Convention sur la proclamation du Conseil exécutif national pour la suppression des membres du directoire de la Somme et de l'Aisne ; plus un autre brouillon autographe sur les délibérations de l'assemblée et la rémunération des députés,le 8 septembre (4 p.) ; et 3 manuscrits de chansons révolutionnaires.
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