Broche en or 18K (750), ornée d’une micromosaïque polychrome - Lot 26

Lot 26
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Broche en or 18K (750), ornée d’une micromosaïque polychrome - Lot 26
Broche en or 18K (750), ornée d’une micromosaïque polychrome représentant Dante. Travail italien romain des années 1860, monture française. Dimensions : 6 x 5,5 cm environ. Poids brut : 54,6 g La micromosaïque que nous présentons est d’une qualité rare et dans un exceptionnel état de conservation. Dante Alighieri (1265-1321), sujet de cette oeuvre, est représenté ici comme sur la fresque de Raphael dans la Chambre de la Signature au Palais du Vatican à Rome. Légèrement de ¾, couronné de laurier, la tête couverte d’une toque, Dante est vêtu d’un manteau de couleur pourpre. Ici, l’artiste a utilisé avec une grande maestria les tesselles en camaïeux pour faire ce portrait. Celui-ci est d’ailleurs placé au coeur d’un halo en dégradé de teintes sur un fond marron. Ses traits sont particulièrement précis, le personnage est dépeint dans la force de l’âge et son caractère déterminé, inspiré de la fresque de Raphael, est ici particulièrement bien reproduit. Les lauriers, la toque ainsi que la toge sont dépeints avec force détails, il en ressort un réalisme saisissant, comme un instantané. La provenance de cette oeuvre compte tenu déjà de la source d’inspiration est certainement romaine. Et c’est à Rome que les plus grands ateliers de micromosaïstes se trouvaient. Un autre indice nous guide vers une origine romaine, il s’agit de la qualité des tesselles qui sont ici mates. C’est à Saint Pierre que l’on mit au point la fabrication des pâtes de verres et des émaux opaques et mates pour se distinguer des tesselles vénitiennes brillantes. Une attribution est cependant beaucoup plus difficile à donner, aucun élément accessible ne nous permet d’évoquer tel artiste plutôt qu’un autre. Quant à la datation, nous pouvons supposer les années 1860 et plus précisément 1865 qui a marqué l’anniversaire de Dante. Cette célébration a donné lieu à de nombreuses représentations dont l’exceptionnelle micromosaique réalisée par Luigi Podio pour Castellani, aujourd’hui conservée à la Villa Giulia à Rome. L’art du portrait en micromosaïque est plutôt rare, les thèmes de prédilection sont davantage tournés vers les vues de Rome dont on rapportait des souvenirs lors des grands périples ou autres Grands Tours, la nature ou les thèmes antiquisants.L’oeuvre que nous présentons est par conséquent d’une grande singularité. L’art de la micromosaïque tire son origine de la mosaïque même, technique qui apparut, semble-t-il, au Moyen Orient et fut largement utilisée chez les Grecs puis les Romains, comme élément décoratif à part entière. Plus tard, elle continue d’être présente dans les édifices chrétiens, au sol puis dans les absides des églises tant en Europe qu’au Proche et Moyen Orient. Plus tard encore, l’Etat du Vatican créé en 1727 une école consacrée à cette discipline. A la fin du siècle, les artisans explorent le domaine du minuscule et les micromosaïques qui offrent de nouvelles perspectives de clientèle quand le travail habituel vient à manquer. Les sujets de prédilection pour les clients prestigieux tels que les souverains, aristocrates ou bourgeois sont religieux ou inspirés de la nature ; tandis que ceux destinés aux touristes effectuant leur Grand Tour illustrent la vie romaine, les fleurs, les animaux, les héros de l’Antiquité. Roberto Grieco, Micromosaici romani, Roma 2008. Anna Maria Massinelli, Giacomo Raffaelli (1753-1836) Maestro di stile e di mosaico, Firenze 2018 Nous remercions Madame Anna Maria Massinelli pour sa contribution dans la datation de l’oeuvre présentée.
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