Louis MARIBON DE MONTAUT (1754-1842) député et conventionnel - Lot 185

Lot 185
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Estimation :
350 - 500 EUR
Louis MARIBON DE MONTAUT (1754-1842) député et conventionnel - Lot 185
Louis MARIBON DE MONTAUT (1754-1842) député et conventionnel (Gers). P.A.S. et L.A.S. d'envoi aux « Citoyens Représentans du peuple, membres du Comité de Législation, et de Sureté Generalle », citadelle de Besançon 18 messidor III (6 juillet 1795) ; 9 pages et demie in-fol. et 1 page et demie in-fol. Réplique aux accusations qui ont provoqué son arrestation. Il est temps « que vous fouillies dans ce labirinthe tenebreux ou l'on tache de me precipiter par des fausses suppositions, et des denontiations calomnieuses ; […] detenu au secrait, privé de toute resource, et ignorent tout ce qui peut m'etre inculpé, comment puis-je me defendre ; des traits empoisonnés que des enemis me lancent dans l'ombre »… Ses ennemis sont ceux de la République… Il envoie ici la suite de sa « premiere defense » : « On m'accuse (et mon decret d'arrestation a été prononcé immediatement apprès cette inculpation) d'avoir denoncé ma mere, ma seur, et plusieurs autres personnes de mon departement. D'abord il est faux que jamais j'aye denoncé ma mere […] une mere vertueuze, une mere respectable, agée de 73 ans, une mere percluse de la motié du corps, depuis plus de quatre ans, et ne quitant pas le lit, qui m'a nouri de son lait, qui m'a ellevé, que j'aime et que je respecte jusque presque a l'adoration, moi la denoncer, j'en appellle a tous les enfants, j'en appelle meme a la pudeur de ceux qui ont peu legerement avenser une telle absurdité »… Dans l'intérêt même de sa sœur « tendrement aimée », il est intervenu pour que soit coupée toute communication entre elle et son mari, émigré, et il a aussi fait surveiller six ou sept personnes du département dont des frères, beaux-frères ou fils avaient refusé de prêter le serment de fidélité et avaient émigré. Mais il n'a dénoncé personne : « si j'avois été un partizent du terrorisme, si j'avois été enfin un afidé de Robespierre et ami de son sisteme atroce, je me serois comporté bien autrement ; mais non, j'ai toujours cru, et je crois encore, qu'il faut surveiller, contenir et prevenir le crime, et non faire ruisseller le sang »…
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